Le composant essentiel du Papier d'Arménie est importé du Laos où le Styrax Benzoin - arbre dont est extrait le benjoin brut - est traditionnellement cultivé.
Apprécié pour ses notes sucrées, vanillées et balsamiques, le benjoin est employé comme fixateur en parfumerie, par Guerlain pour Shalimar par exemple.
Lorsqu’il atteint un diamètre d'environ 15 cm, on l'entaille au coupe-coupe afin de récolter sa résine qui s'écoule par les entailles ainsi faites dans son écorce. Après plus de 6 mois, la résine peut être récoltée, sous la forme de "larmes". C'est le benjoin brut. 1 à 3 kilos de benjoin sont extraits par arbre et par an. Il contient environ 25% d'acide benzoïque grâce auquel il a des propriétés antiseptiques.
Le papier buvard employé pour fabriquer le Papier d’Arménie est une fibre d’origine naturelle. Sa teinte acajou provient du bain dans lequel les feuilles s’imbibent du parfum complexe du Papier d’Arménie.
Le papier buvard qui sert à fabriquer le Papier d'Arménie est certifié par le FSC, organisme international indépendant qui agit pour une gestion forestière responsable au niveau mondial.
C’est à Montrouge, dans la banlieue Parisienne qu’est implanté l’atelier où se fabrique depuis toujours le Papier d’Arménie dans le respect de la tradition artisanale.
Sa production nécessite plusieurs phases : préparation du bain aromatique, salinisation du papier, trempage, passage au four, mise au repos puis conditionnement, c’est-à-dire découpe des feuilles, perforation des bandes, montage des carnets et enfin empaquetage avant distribution.